Jean-Luc Roquet
Hypnothérapeute, Thérapeute systémique & Tabacologue

En quête d'heureux père


De très nombreuses personnes, qui sont de fait les enfants de leurs parents, sont à un moment donné de leur vie, confrontées au manque de reconnaissance de la part de leurs géniteurs. La psychologie du siècle dernier a placé beaucoup de pression sur les épaules des mères en ce qui concerne les problématiques des enfants, sur la manière dont un humain se construit en lien avec ce qu'a fait ou pas fait sa mère. Mais il faut rétablir une vérité : Les pères aussi y ont leurs responsabilités. 

Seulement voilà, que Papa ou Maman en prennent pour leur grade est une chose, mais ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Les manques existent, sont ressentis, souvent exprimés, et la souffrance est encore là, parfois même des décennies après. La machine à remonter le temps n'existe pas encore pour aller changer notre passé. On peut penser que demander réparation aux intéressés apportera de l'apaisement, mais cela dépend de leur réaction, qui peut bien être celle que l'on n'attend pas. Et si le parent n'est plus là, on n'obtiendra rien ! On sait que la justice peut réparer un préjudice mais rarement réparer une blessure psychique.

Alors, que faire ? Le seul moyen que nous ayons à notre disposition, c'est celui de changer le regard que nous portons sur notre passé, puisqu'on ne peut changer le passé lui-même. Cela est possible, grâce à certaines disciplines thérapeutiques qui ont pour but de désactiver l'inconfort de souvenirs ou de restaurer l'estime de soi.

L'histoire humaine est ainsi écrite que les schémas se répètent d'une génération à l'autre. Si l'on a le sentiment de ne pas avoir été à la hauteur des attentes du père, on peut cependant acquérir la conviction que l'on a fait du mieux que nous pouvions. Les enfants ont parfois cette idée que pour être aimés, ils doivent se hisser à la hauteur de l'image que leurs parents ont idéalisée d'eux. Or cela est impossible. Car les parents projettent sans doute sur leur progéniture l'idée fantasmée de leur propre impuissance d'enfant... Lorsque l'on fait ce constat, on est en capacité, non pas d'excuser ni d'absoudre, mais bel et bien de considérer que, tout comme nous-mêmes, les parents ont fait aussi du mieux qu'il pouvaient. Et qu'ils étaient eux-mêmes en quête d'heureux père...


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